Karaté aux Jeux Olympiques : Retrait Expliqué en 2025

14 juillet 2025

Le karaté n’aura pas eu droit à un deuxième round olympique. Présent une seule fois, à Tokyo 2021, il a quitté la scène aussi vite qu’il y était monté. À sa place, le breaking s’est imposé pour Paris 2024, symbole d’une nouvelle ère où les sports urbains bousculent les traditions. Baseball et softball, eux aussi, jouent à cache-cache avec le programme, témoignant de l’incertitude qui plane sur la sélection des disciplines olympiques.

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Le verdict du Comité international olympique s’appuie sur des critères rigoureux, réévaluant la légitimité de disciplines pourtant largement pratiquées. Ce choix a provoqué une onde de choc chez les passionnés de karaté du monde entier, en particulier chez les athlètes qui voient leur horizon brutalement rétréci.

Pourquoi le karaté disparaît-il du programme olympique en 2024 ?

Le rêve du karaté JO 2024 s’arrête net. Après une entrée remarquée aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, la discipline n’a pas été retenue pour Paris. Et l’annonce fait d’autant plus mal que le karaté rassemble près de 10 millions de licenciés à travers le monde, dont 250 000 en France. L’élan né à Tokyo, porté par Steven Da Costa et ses pairs, s’est brisé sans perspective proche de retour : aucune trace du karaté ni aux Jeux Olympiques de Paris 2024, ni sur la liste de Los Angeles 2028.

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La sélection ou l’exclusion d’un sport olympique obéit à une mécanique parfaitement huilée. Le Comité International Olympique (CIO) évalue chaque discipline selon une série de critères : ampleur mondiale, séduction auprès des jeunes, parité entre les sexes, capacité à innover et à offrir du spectacle. Pour Paris, le COJO a privilégié le breaking, le skateboard, l’escalade et le surf. Le karaté, lui, est resté sur le seuil, écarté par le CIO qui a validé ce choix.

Le karaté souffre d’un déficit de visibilité médiatique et peine à séduire hors de ses terres d’origine. Les arts martiaux sont déjà représentés par le judo et le taekwondo, fermant la porte à un nouvel arrivant. Les fervents défenseurs du karaté dénoncent une incohérence : comment justifier qu’un sport aussi pratiqué soit ainsi exclu ? Pour beaucoup de pratiquants, la décision laisse un goût amer, celui d’un rendez-vous mondial définitivement manqué.

Décisions du CIO : critères, arbitrages et sélection des sports aux JO

Chaque olympiade, le Comité International Olympique (CIO) redessine le visage des Jeux. Pour Paris 2024, la feuille de route était claire : faire place à la jeunesse, à l’innovation, à l’équilibre des genres. Les sports additionnels choisis : breaking, skateboard, escalade, surf. Le karaté n’a pas passé la sélection.

Voici les paramètres qui guident ce processus de sélection, revendiqués par le CIO comme emblèmes de modernité :

  • La popularité, non pas en vase clos, mais à l’échelle planétaire
  • La capacité à séduire les jeunes générations
  • L’équilibre entre athlètes masculins et féminins
  • L’aptitude à proposer un format innovant et attractif à la télévision

Chaque discipline candidate doit démontrer qu’elle coche ces cases. Le karaté, malgré ses 10 millions de licenciés, n’a pas convaincu. Le CIO s’est rangé derrière la proposition du COJO, actant le retrait du karaté du programme olympique.

Derrière ces choix, la logique de l’audience et la volonté de conquérir de nouveaux publics prennent le pas. Le judo, déjà solidement en place, et le taekwondo, inscrivent leur présence dans la durée. Le karaté, malgré le dynamisme de ses fédérations, n’a pas réussi à s’imposer face à cette concurrence.

Colère et incompréhension : les réactions des champions et de la communauté du karaté

Le choc a été brutal. Steven Da Costa, champion olympique à Tokyo 2020, n’a jamais masqué sa stupéfaction : « On nous a donné une chance et on nous la retire aussitôt. » Son titre n’a pas suffi à peser dans la balance. Plusieurs sponsors se sont désengagés, fragilisant davantage l’avenir des athlètes.

La Fédération Française de Karaté porte haut la voix de la contestation. Son président, Francis Didier, dénonce une injustice persistante. Le manager de l’équipe de France, Olivier Beaudry, souligne la désorientation d’une génération entière : « Les jeunes s’identifient à Steven, ils rêvaient d’une place aux Jeux. » Malgré le soutien du ministère des Sports et des initiatives pour dynamiser les clubs, la déception reste profonde.

La World Karate Federation, menée par Antonio Espinós, redouble d’efforts auprès du CIO, tandis que les nations asiatiques, piliers historiques du karaté, militent pour un retour dès Brisbane 2032. En France, 250 000 licenciés poursuivent la pratique. Mais partout, le sentiment d’exclusion domine. Pour la communauté, la visibilité olympique ne se limite pas au prestige : elle conditionne l’accès aux financements et nourrit les vocations des jeunes.

karaté olympique

Breaking, escalade, skateboard : comprendre les choix derrière les nouveaux sports olympiques

Pour Paris 2024, le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques a opté pour quatre disciplines additionnelles : breaking, skateboard, escalade et surf. Ces choix ne relèvent pas du hasard, mais d’une stratégie précise du Comité International Olympique (CIO) : séduire la jeunesse, renouveler l’image des Jeux et garantir la parité.

Le breaking, issu des rues de New York, propose une expérience unique, entre performance physique et culture urbaine. L’escalade, déjà testée à Tokyo, répond à l’engouement pour le dépassement de soi et l’agilité. Le skateboard attire une génération qui préfère la liberté du bitume aux pistes classiques. Ces sports incarnent la volonté du CIO de rester en phase avec les tendances, d’attirer un public plus jeune et de proposer des formats spectaculaires et courts.

Voici ce qui a guidé la sélection des nouvelles disciplines :

  • Popularité mondiale : chaque sport retenu s’appuie sur une communauté internationale dynamique
  • Attractivité pour les jeunes : le breaking ou le skateboard parlent directement aux moins de trente ans, cœur de cible du CIO
  • Parité : chaque discipline propose des épreuves pour femmes et pour hommes
  • Formats innovants : scénographies inédites, codes renouvelés, dynamisme à l’écran

Le karaté, malgré dix millions de pratiquants et une histoire riche, n’a pas su s’imposer dans ce virage vers la modernité. Trop ancré dans la tradition, il regarde passer le train olympique, en espérant remonter un jour sur le tatami sous les cinq anneaux.

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